.:: L'univers de Yann Lem ::.

ENTRE ARMOR ET ARGOAT

Entre Armor et Argoat
J’ai posé mon corps mort
Comme un vieux gréement qui reviendrait au port
Comme le lierre sur un mur
Qui vient ronger ar men
Elle coule  dans  mes veines c’est ma Bretonnitude attitude.

De r’tour dans mon phare ouest
J’ai laissé ma jument
En pleine mer d’Iroise et tant pis pour le vent
Du haut du Ménez Hom
J’aperçois les Pierres noires
Battues par des embruns qui ne laveront jamais ma mémoire

Mais trop longtemps parti
Trop loin de mon pays
Je n’avais qu’une envie, celle de revenir ici
Retrouver mon ciel gris
Les couleurs de la lande
Et la magie des sites où sont nées toutes les légendes

Solo

J’ai traîné ma carcasse
Dans le pays des francs
Mais c’est vers l’Armorique que me poussaient les vents
Cette terre qui jadis
A vu  partir mes parents
Je suis rev’nu vers elle et j’y ai ram’né mes enfants.

Si cett’ terre te paraît rude
Si t’as peur de l’océan
Retourne d’où tu viens, oublie-moi et vas-t-en
Mais si tu veux écouter
Apprendre et découvrir
Rejoins les korrigans là-bas la nuit près du vieux menhir.

 MERCI M'SIEUR BILL

Je n’étais qu’un gamin lorsque j’ai découvert
Le vinyle incroyable d’un artiste légendaire
Tu m’as chanté le blues, présenté Géraldine
Avec des mots poignant, une voix assassine

Refrain :
Merci m’sieur Bill
Pour ton blues et ta voix
Merci m’sieur Bill
Tu m’as montré la voie

Je n’étais qu’un gamin ce jour-là j’ai compris
Que pour être saltimbanque faut en avoir envie
Et que gagner sa vie en jouant de la guitare
C’est  comme vouloir bronzer la nuit quand il fait noir

Refrain :
Merci m’sieur Bill
Continue de chanter
Merci m’sieur Bill
Pour ton blues et ton reggae

Pont

Refrain :
Merci m’sieur Bill
Pour ton blues et ta voix
Merci m’sieur Bill
Tu m’as montré la voie

Je n’suis plus un gamin mais j’ai toujours gardé
Cette envie, ce besoin de créer, de chanter.
Et sur ces trois accords qui m’avaient fait vibrer
Pouvoir finir ma vie comme tu me l’as montré.

Refrain :
Merci m’sieur Bill
Continus de chanter
Merci m’sieur Bill
Pour ton blues et ton reggae
Merci m’sieur Bill, Merci m’sieur Bill……

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DOBRO BLUES
Cheveux collés, les yeux brûlés
Du désespoir dans mon regard
La gare du Nord est déjà loin
J’entendrais plus siffler les trains

Carter chromé, cylindre en V
Seul sur la route, pour oublier
Chambre d’hôtel, abandonnée
Faut pas que j’pleure sur mon passé

Refrain :
J’me tire ailleurs avec ma moto
Pour jouer trois accords sur mon dobro
Et chanter l’blues

Plus de boulot, sauf dans l’métro
Tendre la main chanter pour rien
Trop de passants m’ont ignoré
Pour pas sombrer, j’change de quartier

Paris la nuit, mais sans abri
Seul sur un banc c’est moins marrant
Tous ces touristes fourrures, diamants
Là s’en est trop faut qu’j’lève le camp

Refrain :
Et dès que j’arrêterais ma moto
J’poserais trois accords sur mon dobro
pour chanter l’blues

La belle étoile hôtel de paille
Plus d’désespoir dans mon regard
La gare du Nord est déjà loin,
J’entendrais plus siffler les trains

Refrain :
Et tant pis si j’ai plus ma moto
Y m’reste quand même mon vieux dobro
Pour chanter l’blues
Ho chanter l’blues
Pour chanter l’blues, le blues (x 4)

PAS ENCORE MORT
Non je ne suis pas mort, tout du moins pas encore.
Peut être à l’agonies, oublié et sans vie.
Au loin j’entends encore, jouer ce même accord,
Un accord dissonant, lugubre au demeurant.

Non je ne suis pas mort, tout du moins pas encore.
Je ne me fais plus rire, je voudrais me mentir.
Croire qu’il y a ici bas, quelqu’un qui pense à moi.
Mais l’écho s’est noyer, dans mes larmes asséchées.

Refrain :
Toi qui me connais bien, viens me prendre la main
Mon regard te supplie, ne m’laisse pas je t’en pris,
Ouvre mes yeux sur toi, je n’te reconnais pas
Ouvre moi à la vie, mon cœur en a envie
Je n’peux plus attendre, je renais de mes cendres
J’ai conjuré le sort, je n’suis pas encore mort.

Non je ne suis pas mort, tout du moins pas encore.
Mes mains ont oublié les gestes du passé,
Mes yeux ne s’étonnent plus de voir ce qu’ils ont vu,
Et ma voix s’est brisé, ne fera plus rêver.

Non je ne suis pas mort, encore un peu vivant,
Comme une graine enfouie, qui n’attend que la pluie.
Un jour je reviendrais vers toi pour te guérir.
Attend moi si tu peux, sinon je vais mourir.

Refrain

AR KORRIGANED BLUES
Laissé moi vous conter cette histoire un peu folle
Une nuit sans danger dans la lande Bretonne
La lune était très claire mais mes yeux un peu moins
Sans doute ce mélange de Chouchenn et de joints

Et je l’ai vu soudain s’approcher de moi

Il m’a dit n’ai pas peur moi je te connais bien
Toi tu es saltimbanque, poète et musicien
Tu parcours le pays pour faire rêver les gens
A chaque mélodie ils oublient leur présent

Et je l’ai vu soudain me toucher du doigt

Sans trop savoir pourquoi j’m’ suis mis à chanter
Sur une mélodie qu’j’avais pas inventée
Ça paraissait facile, pourtant je voyais bien
Qu’il y’avait d’la magie chez ce p’tit musicien

Et je l’ai vu soudain qui claquait des doigts

Sortant de nul part ils sont tous arrivés
Tambourins et guitares, trompettes et flageolets
On a joué toute le nuit jusqu‘au petit matin
Un concert insolite qui me faisait du bien

Je les ai vu soudain me tendre les mains

Et on a joué ensemble ar korriganed blues,
le blues des korrigans (x 2)

Lorsqu’au au petit matin je me suis réveillé
Dans une chambre d’hôte de la marée chaussée
J’ai bien vu qu’mon histoire, eux ils n’y croyaient pas
La bêtise est humaine surtout chez ces gens là

Je les ai vu soudain me montrer du doigt

Par contre si vous croyez mon histoire insolite
Asseyez vous en rond sur un bloc de granit
Et en fermant les yeux peut être vous entendrez
Caché dans les fougères l’histoire qu’j’viens d’raconter

Et vous verrez soudain qu’vous claquerez des doigts

Et on jouera ensemble ar korriganed blues,
Le blues des korrigans (x 2)